Rencontre originale dans un cimetière

« – Mais enfin je taime plus que tout
– et tu me fais cette déclaration dans ce cimetière ?
– Mais ou veux tu que je puisse te croiser sinon ?
– Bah j’en sais rien. Mais avoues que me dire ça le jour de l’enterrement de ma mère…
Ecoutes je suis désolé et je vais … »

Coupé ! coupé ! C’est quoi ce chien dans le champ caméra ? Merde c’est quoi ce bordel !
Le chien blanc et couleur feu venait juste de rentrer par le mur détruit du cimetière.
Dans sa gueule une main ensanglanté…
Le tournage fut immédiatement interrompu.

Voila vous savez tout l’histoire.
Mais d’avoir vu cette main dans sa gueule ça m’a vraiment fait un choc.
– Mouais… ça nous explique pas du tout pourquoi ni comment il est mort.
– Écoutez, vous me convoquez comme témoin. Je viens sur mes heures de travail. Je peux pas non plus faire l’enquête a votre place.
– Que savez vous de Madame Dutreuil ?
– Elle ?… rien de très chouette a dire sur elle. Manipulatrice, égocentrique, menteuse. Elle adore tromper son monde. Elle l’a épousé pour son argent et sa maison. Le reste… des amants a gogo mélé à de la tristesse. Il était malheureux c’est sur.
– Bien. Restez dans le coin. On vous recontacte si besoin.
– Malheureusement je dois partir en Allemagne la semaine prochaine.
– Alors gardez votre portable sur vous et restez joignable.

Le chien erra ainsi dans tout le village. Dans sa gueule la main de Mr Dutreuil, Psychologue à la retraite depuis 4 ans.
Personne ne l’avait croisé depuis 5 jours et sa femme pensait qu’il s’était perdu en forêt.
L’Alzheimer lui faisait perdre la tête, l’entrainait dans des situations incongrues et parfois il s’égarait.
Mais ou était le reste de Mr Dutreuil ?
De rue en rue il chemina ainsi avec cette main pleine de sang.
Arrivé devant la grille du cimetière il se décida à y entrer pour enterrer son magot. Hélas les humains du film l’avait aperçu et volé son précieux trésor. Dommage.
La main avait été récupéré par l’un des acteur principal du film. Un petit acteur du département.
Célèbre pour ses pièces de théâtre et ses quelques films documentaires sur la région. La main avait été déposé a ses pieds. Pris d’horreur une nausée le submergea. En vomissant vers le sol il constata la bague énorme sur ce membre ensanglanté.
Ni une ni deux il reprit ses esprit, Attrapa la main, déroba la bague, la mit dans sa poche avant de crier. Le tournage fut arrêté et les gendarmes furent immédiatement prévenu.

Voila, vous savez tout de l’histoire.
Pas tout a fait à vrai dire.
Mr Dutreuil avait un secret bien gardé. Un trésor au fin fond d’une forêt.
C’est justement a cet endroit qu’il se trouvait en ce moment. Mort sur la table. Torturé semble t il, vidé de son sang avec une main en moins.
Sans savoir tout cela je prenais le train en direction de l’Allemagne vers Baden-Baden. Dans ma main je faisais glisser le joyau que j’avais dissimulé a tous. Quelle chance et quel flaire j’avais alors eu de m’approprier cette objet. Une bague à poison contenant un mot ou plutôt un code a déchiffrer.
« ch.112 Berghotel Mummelsee 2183 »
L’unique manière de savoir ce que cela signifiait c’était d’y aller.
J’ai donc réservé une chambre dans cette hotel sur la route 500 de la forêt noire en Allemagne.
Bon je n’avais pas eu la chambre 112 mais au moins j’étais sur place.
La chambre était occupé par un couple à la retraite. Des touristes anglais qui faisait le tour d’Europe.
Ils étaient censé rester encore trois semaines. Je fis leurs connaissance en dînant avec eux un soir.
Étonnement ils parlaient très bien français. Mais je n’étais pas non plus nul en anglais puisque ma mère venait de la banlieue de Manchester. C’est autour d’une verre de cognac de fin de repas qu’ils m’expliquèrent que demain ils allaient faire une excursion autour du lac Mummelsee.
L’occasion était trop belle pour moi de pouvoir m’introduire dans leur chambre.
La nuit passa hélas très très lentement. 1H 2H 3H du matin.. c’est long.
Le lendemain je pris mon courage avec moi pour briser une vitre mais ce fameux courage se décida à prendre la fuite. Heureusement que les femmes de ménages ont eu la gentillesse de me laisser entrer dans cette chambre grâce à leur passepartout. Je leur avait inventé l’histoire que j’étais le locataire de cette chambre et que j’avais laissé mes clefs à ma femme. Qu’il fallait absolument que je puisse rentrer dans cette chambre car j’avais laissé ma bague de fiançailles. C’est aujourd’hui que je faisais ma demande en mariage sur le lac Mummelsee. Et que si elle m’ouvrait la porte elle aurait le grand bonheur d’être responsable de la plus belle demande de mariage.
Clic clac la clef tourna.
La chambre devait faire la taille de mon salon. 20 mètre carré. Ca sentait le parfum de framboise sucrée.
Sur la table un bouquet de fleur rose, des pommes et des bananes dans un pot vert et sur le lit une valise encore ouverte. Je ne pris pas la peine de regarder dedans. Je ne voulais pas non plus rentrer dans l’intimité de ses gens. Je cherchais un coffre. J’imagine que le numéro 2183 inscrit sur le mot était un code de coffre fort.
Rien dans l’armoire, rien sous le lit, rien derrière le tableau. Ou se trouvait donc ce fichu coffre ?
À gauche de l’armoire, en bas, un petit trou dans le mur. Petit mais suffisant pour y glisser un coffre de voyage. Rien dedans forcément.
Je pris le temps pour réfléchir un peu. La clef tourna dans la serrure. J’avais juste le temps de me planquer sous le lit.
Le couple s’enguelait autour d’un endroit qu’ils n’avait pas trouver.
Bizarre cette impression. Cela ressemblait plutôt a une dispute de voyous que de couples en vacances. Le coffre. Ils se mirent à parler du coffre. Ils n’avait pas la combinaison. Planqué dans la valise le coffre ne pouvait pas s’ouvrir sans code ou sans tout un arsenal de cambrioleur. Ils devait donc le ramener en Angleterre pour réussir à l’ouvrir chez eux.
Ils repartir ensuite en claquant la porte.
Je sortis de sous le lit. Le coffre était la juste devant moi au centre de la valise. Je composais le numéro 2183. Il s’ouvrit.
J’allais être riche c’est certain. Des pièces d’or sortir comme un geyser. Brillantes et lisses. De l’or à l’état pur c’est certain. Mon cœur battait à pleins poumons. J’haletait et j’essayait de me calmer pour rester concentré. Les anglais pouvait revenir. Je chopais une chemise dans la valise et mis les pièces dedans. Au fond du coffre il y avait même de petit lingot d’or. Comme un fou et tremblant je refermait le coffre. Ni vu ni connu je retournais dans ma chambre avec mon pactole. Dans le couloir j’essayais de ne pas courir. Mais l’adrénaline n’aidant pas mon pas était vraiment douteux et rapide.

Et voilà maintenant vous savez tout.

Mr Dutrueil avait récupéré son or de son père qui lui même l’avait amasser pendant la seconde guerre mondiale. Passeur il raquettait les candidats à la liberté en leur prenant tout leur argent leur or et tout ce qui avait de la valeur. Ce trésor transformé en lingot et en pièce d’or était caché dans ce coffre lui même cachait dans le mur de la chambre 112.

L’Alzheimer de Dutreuil l’avait obligé a noter ce mot dans sa bague de poison pour pouvoir se souvenir de l’endroit ou il l’avait planqué. On a longtemps cru à un enlèvement. Mais l’enquête à supposer que Mr Dutreuil c’était lui même coupé la main. J’ai la certitude qu’il culpabilisait trop d’avoir garder cette or provenant d’un trafic douteux. Un mélange mêlant sauvetage de juif et dépeçage de leurs biens. Sa culpabilité trop grande et sa folie l’aidant il s’est coupé la main et l’a donné a son chien dans son chalet près de Baden Baden. La perte de la bague s’était pour lui l’assurance de tout oublier.

Comment les anglais était au courant de ce trésor ? Une trace dans le mur leur à mis la puce a l’oreille. Ils ont tiré sur le plâtre de la chambre 112 et ont fini par faire la découverte du coffre derrière une rangée de brique mal agencé.

Au final On a retrouvé Mr Dutreuil dans son chalet en Allemagne a quelques kilomètre de la frontière française et donc de Drusenheim en France. Il s’est bêtement vidé de son sang. Les anticoagulant qu’il prenait l’y ont aidé. Son chien a chopé sa main et est rentré en France ainsi.

Voilà cette fois vous savez tout.

L’hôtel et la chambre 112 ?…
ça… c’est une autre histoire
merci a ce chien qui fut pour moi une rencontre original dans ce cimetière