Le colibri voyant la guerre arriver,
Préparait bois, planches et autres fournitures,
Afin d’éviter que son village soit rasé.
La pie, elle qui aimait tant les dorures,
Se pavanait de soirée en soirée,
Promettait aux villageois or, argent et paillettes,
Tout en critiquant le colibri qui s’égosillait,
Quand l’oiseau voleur aiguisait sa machette.
La pie donna le premier coup,
Puis se plaint des autres, de leur courroux
Elle arguait qu’ils étaient fous,
Mais derrière la façade, ils avaient perçu le loup.
Le colibri qui avait prévenu,
Et qui souhaitait la paix,
S’était retrouvé déchu
La pie l’ayant poignardé.
Le petit oiseau avait cru,
En la pie et ses mots tordus.
Truie, loutre, fouine et autres animaux ignares
Voyaient en l’animal fraudeur leur phare.
Ils se moquaient des actes,
Et préféraient les belles paroles.
La vérité est sacrifiée sur l’autel des plus sombres pactes,
Pour les tartuffes, leur égo vaut toutes les auréoles.