Mourir la pluie

Ici s’égarent les reflets de toi.
Tu es une femme d’automne que les feuilles dissimulent
On te perd dans la ligne de tes épaules.
Tes cheveux consument
L’eau de tes yeux où vient mourir la pluie.
Toi que l’on a pu deviner dans les horizons nus
sans soleil

Les incertitudes tombent de ta bouche
le désir de ta nuque
dans les flaques sur les trottoirs des villes.
Tu ne désires plus.
Et le sommeil étreint ta chair de femme,
Femme de nuit
imparfaite
imperméable

La peau d’orange des jours qui ruisselle sur tes cuisses
Est ce qui déferle,
ce qui meurt
avant de toucher le sol

Toi que l’on n’aperçoit plus que dans le ciel
et dont la beauté s’est transformée en pluie.