L’optimiste

Les hurlements s’égosillent et résonnent,
Mes sens s’affolent, mon angoisse m’enserre.
Le long des flots j’esquive la sentence.
Au long des jours qui s’effritent,
C’est redorer les maux que j’admire,
Et mon courroux devient sourire.

Refrain d’anonymes aux yeux endurcis.
Filant la bobine que je ne veux tisser.
On m’a coupé mon visage, on a voilé ma parole
Voilà que je m’en détache. Enfin je respire !
Et mon courroux devient sourire.

Si loin et si proche, le coeur s’affole
La rondeur de la vallée s’offre à ma vue.
Celles de mon innocence se parsèment d’étoiles :
L’enfer est si beau. Doute de l’avenir…
Et mon courroux devient sourire.

Insouciance s’attache à mes pensées
Ce chatoiement chasse la décadence de mon espoir
Je m’élance, m’oppose, m’acharne, m’emprisonne.
La merveille m’empoigne, je n’en peux fuir.
Et mon courroux devient sourire.

Enviant les lumières dansantes qui se bousculent,
D’un étroit corridor aux esplanades versatiles.
La joie dans un printemps tardif refleurie.
Si d’aventure la palette s’affirme,
Imitez mon jugement, oubliez le pire.
Et mon courroux devient sourire.